Accueil > Prestation d’ingénierie > Impact sur la santé

Impact sur la santé

Les projets, qu’ils soient routiers ou d’aménagement urbain, entraînent une modification du trafic routier de manière plus ou moins conséquente. Cette réorganisation du trafic peut modifier la pollution locale d’une manière positive ou négative qu’il convient d’évaluer d’un point de vue de la santé des riverains.
Les études air et santé proposent d’évaluer l’impact d’un projet sur la santé à deux niveaux : à l’aide d’un indicateur sanitaire simplifié, l’Indice Pollution Population (IPP) puis si besoin par une Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires (EQRS).

Indice pollution population

L’Indice Pollution Population (IPP) permet de croiser la population à la pollution atmosphérique à laquelle elle est exposée. L’IPP est un indicateur à utiliser comme outil d’aide à la décision, permettant la comparaison de scénarios, en particulier la comparaison de variantes de tracé. 
En aucun cas l’IPP ne doit être utilisé comme le reflet d’une exposition absolue de la population à la pollution atmosphérique globale.

Indice IPP pour le dioxyde d’azote

Évaluation quantitative des risques sanitaires

Cette évaluation suit la méthodologie préconisée par le guide de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) présentée dans la circulaire du 3 février 2000.
Elle est réalisée sur les polluants préconisés dans l’avis de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) relatif à la sélection des polluants à prendre en compte dans les évaluations des risques sanitaires réalisées dans le cadre des infrastructures routières de juillet 2012, et uniquement sur la solution retenue.
La conduite d’une évaluation du risque sanitaire dans les études d’impact des infrastructures routières concerne uniquement les projets routiers avec les plus fortes densités de trafic prévisionnel et dans les zones les plus densément peuplées.

Les différentes étapes d’une

Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires

L'étape 1

Concerne la définition des scénarios d’exposition ou identification des habitudes d’exposition des riverains

L'étape 2

Traite de l’identification des dangers et de l’évaluation de la relation dose-réponse.

L'étape 3

Concerne l’évaluation de l’exposition des populations.

L'étape 4

Correspond à la caractérisation des risques sanitaires.

• Par inhalation (voie respiratoire) pour la plupart des polluants gazeux ou particulaires (poussières, certains métaux…) ;
• Par ingestion (voie orale) pour les polluants particulaires se déposant au sol et présentant un caractère toxique par ingestion (dioxines et furanes, HAP, certains métaux). Le risque est étudié dans les potagers, les cours de récréation des crèches et des écoles maternelles, en priorité.
• Exposition par voie cutanée : L’absorption percutanée de substances contenues dans des gaz et particules en suspensions dans l’air ne sont pas prises en compte en raison de l’absence de valeur toxicologique de référence spécifique à cette voie.

  • Le risque chronique correspond à la survenue de troubles liés à une exposition prolongée à de faibles doses. Ils surviennent en général avec un temps de latence qui peut atteindre plusieurs mois, voire des décennies, et sont habituellement irréversibles en l’absence de traitement. Dans ce cas-là, on se réfère à des concentrations en moyennes annuelles ;
  • Le risque aigu correspond à la survenue de troubles liés à une exposition très courte à forte dose. Dans ce cas-là, on se réfère à des concentrations journalières ou à défaut horaires selon les relations dose-réponse disponibles.
  • Les effets survenant à partir d’un seuil : l’effet survient au-delà d’une dose administrée, pour une durée d’exposition déterminée à une substance isolée. En-deçà de cette dose-seuil, on considère qu’aucun effet ne survient. Au-delà, l’intensité de l’effet croît avec l’augmentation de la dose administrée.

Dans le cas d’une exposition par inhalation, la dose-seuil s’exprime sous la forme d’une concentration de référence (notée VTR, Valeur Toxicologique de Référence).

  • Les effets survenant sans seuil de dose : l’effet apparaît quelle que soit la dose reçue. La probabilité de survenue croît avec la dose et la durée d’exposition, mais l’intensité de l’effet n’en dépend pas.

CIA propose ainsi la réalisation de mesures in-situ afin de déterminer les concentrations initiales sur le site d’étude.
Nous réalisons les prélèvements d’air pour les risques par inhalation mais également des prélèvements de sols et/ou de végétaux pour les risques par ingestion.

Carte de localisation des points de calcul de l’EQRS sur la bande d’étude (Aix en Provence – 13)